Les plaintes de sensation de gênes et/ou "de mal-être" sur le lieu de travail concernant les locaux à pollution non spécifique tels que les bureaux, les salles de réunion et les open space s'intensifient et augmentent régulièrement. Il n'est donc pas rare que des contrôles soient réalisés pour trouver l'origine de ces dernières afin d'y remédier.
Les contrôles
Les réponses données en termes de contrôle sont alors bien souvent les mêmes :
- Vérification des réseaux aérauliques et peut-être nettoyage de ces derniers (voir article suivant),
- Mesure de l’aérobiocontamination visant à la recherche et l’identification des bactéries aérobies mésophiles et de la flore fongique,
- Mesure du CO2,
- Mesure des Composés Organiques Volatils,
- Mesure du formaldéhyde,
- Mesure des débits d’air neuf…
Même si toutes ces mesures sont nécessaires et indispensables à effectuer, elles peuvent cependant se révéler insuffisantes. Il arrive, en effet, que les résultats de ces contrôles ne révèlent rien de particulier alors que les plaintes continuent, elles, à être exprimées.
Il y a en effet une grande absente dans ces contrôles : l’allergie.
Les allergènes aériens
Tout d’abord, il faut comprendre que l’allergie résulte d’un dérèglement du système immunitaire responsable d’une perte de tolérance à des substances, à priori, inoffensives et rencontrées dans la vie quotidienne : les allergènes. Elle se manifeste par une réaction inadaptée de l’organisme après un contact avec ces substances.
Les allergènes peuvent être multiples : aériens, alimentaires, médicamenteux…
Dans le domaine de la qualité de l’air, nous nous intéresserons uniquement aux allergènes aériens. Les rechercher tous étant impossible, les recherches devront se concentrer sur les plus courants, à savoir, les acariens, les animaux domestiques tels que les chats et chiens, les pollens, les moisissures et les blattes.
Au premier abord, il pourrait sembler curieux de rechercher les allergènes dits « domestiques » sur un lieu de travail. En fait, bien souvent ces allergènes sont rapportés via les vêtements de la maison vers le bureau. Ce qui explique qu’une personne allergique aux chats, par exemple, puisse déclencher des symptômes sur son lieu de travail.
Les pollens ainsi que les moisissures sont également importants à rechercher et à identifier. On utilisera notamment pour ces derniers le biocollecteur Coriolis qui utilise la technique de l’impaction en milieu liquide avec analyse directe par microscopie optique après transparisation de la membrane.
Les résultats obtenus permettront souvent de mieux appréhender les problèmes de gênes et d’apporter une explication que les analyses standards ne permettent pas toujours de mettre en exergue.
C’est à partir de ces éléments que nous avons mis en place un « pack contrôle » réunissant tous ces contaminants.